Mort d'Ange Dibenesha, hospitalisé après un contrôle routier : que sait-on des circonstances de ce décès ?

Publié le 31 mars 2019 à 22h00, mis à jour le 1 avril 2019 à 14h29
Mort d'Ange Dibenesha, hospitalisé après un contrôle routier : que sait-on des circonstances de ce décès ?
Source : JEAN AYISSI / AFP

FAIT DIVERS - L'annonce du décès d'Ange Dibenesha a suscité un vif émoi sur Twitter. Et elle a soulevé de nombreuses interrogations via le hashtag #Justicepourange. Ce jeune homme de 31 ans, originaire de Grigny (Essonne), avait été hospitalisé à la suite d'un contrôle routier, sa mère déplore avoir été laissée sans nouvelles. Il était porteur de cocaïne et était connu sous plusieurs identités, selon nos informations.

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont fait part de leur émotion après le décès d'Ange Dibenesha. Et à cette émotion s'est ajoutée l'incompréhension. Via le hashtag #justicepourange, des personnalités, à l'image de Rokhaya Diallo, Benoît Hamon, Alexis Corbière, Hélène Sy ou encore Youssoupha et Vegedream, ont appelé à faire connaître les circonstances dans lesquelles ce trentenaire originaire de Grigny (Essonne), est décédé après avoir été hospitalisé à la suite d'un contrôle routier. 

Des personnalités mobilisées

Sa mère, dans une vidéo sur Twitter (effacée depuis à la demande de la famille) et enregistrée depuis l'hôpital Salpêtrière où son fils se trouvait alors entre la vie et la mort, demandait de "l'aide pour comprendre" : "Il a été amené depuis mercredi et ce n'est que vendredi matin que nous avons été informés. Ni son épouse, ni sa famille n'ont été mis au courant. La police, les pompiers ne disent pas la vérité. Maintenant, il est en arrêt cardiaque", dénonçait la mère d'Ange. 

Il aurait ingurgité une substance non identifiée

Ce dimanche à la mi-journée, la préfecture de police a détaillé les conditions du contrôle routier survenu dans la nuit de mercredi à jeudi sur le boulevard périphérique intérieur au niveau de la porte d’Italie (Paris, 13e), peu avant 2 heures du matin : "Le conducteur d’un véhicule de marque BMW, en situation d’annulation de son permis de conduire, était dépisté positif au test de l’imprégnation alcoolique. A 02h10, alors que les fonctionnaires interpellateurs étaient en attente d’un véhicule de transport de l’interpellé, ce dernier a ingéré une substance non identifiée. Il a alors été pris de convulsions", selon les explications de la préfecture dans un communiqué. 

Une source judiciaire a indiqué à LCI que l'homme était porteur d'un produit ayant réagi positivement à la cocaïne, ainsi que de documents sous plusieurs identités. Il était par ailleurs connu sous diverses identités. 

Les pompiers ont alors été appelés pour prendre en charge le conducteur. Après un massage cardiaque effectué sur place, le Samu a transporté Ange Dibenesha à l'hôpital où son décès a été prononcé samedi. Contactée par LCI, l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, n'a pas souhaité faire de commentaire. 

Pourquoi ce silence ?

Selon nos informations, les policiers ont appelé la famille à 10h du matin, au lendemain du contrôle routier. Tout au long de la journée du 28 mars, les policiers ont tenté de prendre contact avec l’hôpital pour avoir des nouvelles sur son état de santé. Ce jour-là, ils ont même dû faire une réquisition écrite à l'hôpital La Pitié Salpêtrière pour avoir des informations et un accès à la chambre du jeune homme, qui leur était refusé oralement jusqu’alors en raison du secret médical. 

C'est finalement le 29 mars peu après minuit, que les médecins informent les policiers d’une dégradation de l’état de santé d'Ange Dibenesha. C'est alors qu'ils se rapprochent, dans la matinée de vendredi, de la famille. 

Le parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance du chef d'usage et de détention de stupéfiants et l'a confiée à la Brigade des stupéfiants. 


La rédaction de TF1info

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